Elle écrit le soir. Elle médite, elle maudit, ah les ancêtres, ah l’éducation, ah la société ! aaaah ! Elle radote. Elle soupire. Elle s’échappe dans ses souvenirs et les danse de sa danse de clown : pour mieux libérer l’autre part d’elle-même. Elle vit au travers ce monologue un voyage initiatique.
Avec et de Emilie Olivier
Co-mise en scène : Gyohei Zaitsu
Regard extérieur : Claudia Nottale
Création lumières : Emilien Bourdeau
Durée : 50 mn
A partir de 10 ans

NOTE D'INTENTION
Je choisis dans le Journal de Kafka quelques pages d’une variation intime sur le poids de l’éducation et de la société chez un individu en quête de l’essence de son être.
Ecrit à la première personne, il est une méditation et un monologue.
Il se lit par passages comme un rêve éveillé ou un souvenir à nouveau habité. Il est à la fois un cri de révolte, un chant de colère, un soupir, un appel lancé aux ancêtres, une ode au corps et au mouvement, une acceptation finalement, sans laquelle la moindre libération intérieure n’est possible. Ce sont aussi des mots d’une grande poésie, qui par delà leurs images étranges ou surréalistes, font écho à des questions existentielles et universelles.
Qui sommes-nous ?
De qui sommes-nous faits ?
Qui voulons-nous être ?
L’humour, la dérision, le regard tendre porté sur nos obsessions, nos ridicules et nos excès traversent tout le texte car le sentiment de fatalité face à la condition humaine ne pourrait être supportable sans eux : survivre, être clown et «montrer un visage nullement noir de désespoir, mais blanc et rouge ». Car tragique et comique se lisent ensemble.
Je décide de prendre la matière du texte pour un solo de clown : un clown-femme, mon K intérieur. Une clowne qui écrit, parle et danse. Récupère son corps, parle avec les esprits pour se retrouver une, en accord avec elle-même ?
C’est une métamorphose en sorte.
Créé en juillet 2010 après une résidence aux ateliers de Bitche (Nantes) en collaboration avec le danseur butô Gyohei Zaitsu, retraversé ensuite sous le regard sensible de la comédienne-clown Claudia Nottale, ce solo s’articule sur une approche dansée et organique du clown, un travail sur les qualités de présence, d’improvisation et de mouvement poétique tels que la danse butô les aborde.
Le texte est une parole littéraire qu’un personnage clownesque doit pourtant s’approprier jusqu’à rendre sienne : espace de résonances, matière à jeu d’où l’absurde peut naître.

REVUE DE PRESSE

2013 : CREATION D'UNE VERSION ALLEMANDE

DATES DE REPRESENTATION
5-8 septembre 2013 : At.Tension Festival, (Lärz, Allemagne)
www.attension-festival.de
9-24 février 2013 : Tournée en Allemagne. Brotfabrik Berlin, Projektheater Dresden, Ut-Connewitz Leipzig, Espace Nuage fou Freiburg, Lézarts Colmar, Kommkultur Saarbrücken.
Détails sur www.k-clown.jimdo.com
13-15 décembre 2012 : Théâtre du Champ de bataille (Angers).
16 décembre 2011 : Carte Blanche Pêpaloma à La Place / La Fabrique (Nantes)
Journée pro le 3/11 ouverte au public.
http://www.champdebataille.net
8 octobre 2011 : Guinguette chez Gigi (Montendre - 17).
Infos : facebook, chez Gigi
7 octobre 2011 : Chez l'habitant (Andernos, 33)
http://mobilcasbah-maintenant.
3 avril 2011 : Le Champ Commun (Augan-56)
3 mars 2011 : Pol'n (Nantes) http://www.pol-n.blogspot.com/
Qui êtes-vous ?

- Emilie Olivier, comédienne-clown
- Comédienne autodidacte, Emilie Olivier s'est formée aux techniques du jeu de l'acteur physique (théâtre gestuel, acrobatie, masque), au clown et à la danse butô en France et au Canada. Elle est titulaire d'un DEA en arts du spectacle, qu'elle consacre à la nature des relations entre texte et mouvement dans la danse-théâtre contemporaine. Elle est assistante de recherche auprès de Josette Féral, à l'Université du Québec à Montréal. Dans sa pratique, les notions de recherche et d'expérimentation sont essentielles : notamment à travers la création de courtes formes multidisciplinaires en collaboration avec des plasticiens, musiciens, vidéastes, danseurs, jouées dans des espaces alternatifs (squats, ateliers d'artiste, bars, caravane-spectacle). En parallèle, elle est interprète pour d'autres compagnies. Le clown et la danse butô restent cependant les poumons de sa respiration personnelle.